Bonjour à toutes (et à tous) !
Voici un petit tuto pour compléter (voire pallier à) mon affreuse vidéo de dimanche dernier sur Facebook.
Evidemment, je demande l'immense indulgence des aquarellistes de talent : je ne prétends pas être une professionnelle en la matière, loin de là !
En partenariat avec Ha.Pi Little fox, je vous propose un zoom sur la mise en couleur des motifs "pinceaux" de la planche "Plaisirs simples".
Matériel Ha.Pi Little Fox
Tampons clear « Lovely Winter » - collection « Solstice d’hiver » (ici)
« Plaisirs simples », « Week-end » et « Histoire du jour » - collection « P’tit bonheur du jour » (sortie prochaine !)
Dies « Collection de souvenirs » - collection « Quelques grammes de douceur » (ici)
Les encres
Versafine noire (ou Archival) qui est « waterproof » et Memento Luxe « Nautical Blue »
Un peu d’aquarelle, un pinceau très fin et deux verres d’eau (un pour diluer votre aquarelle et l’autre pour rincer votre pinceau)
NB. Inutile d’investir dans une aquarelle pro (Sennelier, Winsor & Newton) pour obtenir un résultat sympa : vos premiers pas se feront très bien avec une petite boîte d’aquarelle !
Le papier
Idéalement, il vous faudrait un papier aquarelle (grain fin pour une meilleure impression au tampon) pour optimiser vos mises en couleur à l’aquarelle. Il s’agit d’un papier épais supportant très bien la « mise en eau ». Il existe des blocs à prix tout doux dans le commerce. Une fois encore, inutile d’investir dans un papier onéreux et professionnel.
Pour cette carte je me suis contentée d’un cardstock blanc lisse de chez Ephéméria (ici) parce que je souhaitais pouvoir glisser mes « pinceaux » dans une base cardstock : le papier aquarelle aurait été trop épais pour cela !
Le compromis me semble intéressant : le cardstock Ephéméria (ou bristol) tient plutôt bien l’eau et les petits accidents de mise en couleur sont facilement rattrapables.
Quelques astuces avant de commencer…
Si vous redoutez de faire « baver » votre aquarelle, vous pouvez « prévenir » (agir avant la mise en couleur) ou « guérir » (agir après la mise en couleur).
Pour « prévenir », je vous conseille d’embosser à la poudre transparente (clear) votre impression à la Versafine. De cette façon vous créez un « sertissage » de votre motif qui empêche la couleur de migrer et de déborder.
Le seul « inconvénient » c’est que votre motif apparaît vernis.
Pour « guérir », munissez-vous d’un stylo gel blanc (type Uniball ou Gelly Roll) plutôt que d’un Posca blanc. Je trouve ce dernier moins « opaque » que les stylos gel.
Il vous suffira de passer un trait de stylo gel blanc pour « cacher » les imperfections de votre mise en couleur.
NB. Je vous conseille de découper votre impression AVANT de passer son contour au stylo blanc.
Pour conserver du blanc sur votre aquarelle (reflets, effets de brillance etc) vous pouvez également utiliser du Drawing Gum. Il s’agit d’un liquide de masquage qui, une fois sec, forme une pellicule étanche et se « pèle » au doigt une fois votre mise en couleur terminée. Ce produit de « triche » est idéal si vous n’êtes pas à l’aise avec un pinceau.
Attention cependant, ce produit est à appliquer avec un pinceau de bricolage à « sacrifier » à ce seul usage. Il vous sera en effet impossible de récupérer votre pinceau intact. On dit bien qu’il est possible de récupérer son pinceau en le trempant au préalable dans le liquide vaisselle mais je reste réservée quant au résultat final.
Je vous conseille donc d’appliquer le Drawing Gum de préférence avec un cure-dents pour les détails fins ou un pique à brochettes pour les surfaces plus importantes à couvrir.
Il existe néanmoins du Drawing Gum conditionné sous forme de stylo (Pébéo ou Molotow) ou de flacon avec applicateur fin (Sennelier) : ce sont alors des outils précieux car faciles à utiliser.
Pour commencer une mise en couleur…
… il faut que vous vous posiez la question : « D’où vient la lumière ? »
De cette question cruciale va dépendre l’emplacement des ombres sur votre motif : si la lumière vient de droite, placez les ombres à gauche et inversement.
Pour ce qui est des motifs pinceaux de ma carte, j’ai opté pour un éclairage « de face » : on n’y pense pas assez souvent en préférant jouer sur l’aspect plus « dramatique » d’une lumière latérale… mais je trouve que pour des motifs tels que des pinceaux ou des crayons, c’est une lumière directe qui rend le mieux ! Évidemment c’est un avis personnel et uniquement personnel.
N’oubliez pas que placer des ombres c’est aussi placer les reflets et points de lumière !
Sur les pinceaux, j’ai donc conservé une ligne « blanche » centrale, en distribuant ma couleur de part et d’autre de cet axe.
NB. Pour un rendu plus doux et « réaliste » je préfère une impression moins « contrastée ». C’est pour cette raison que je tamponne deux fois mon motif à la Versafine sans réencrer mon tampon. Ma seconde impression apparaît ainsi « grise » tout en conservant sa finesse.
Pour la mise en couleur, procédez avec légèreté.
Commencez par préparer votre couleur : pour cela, testez-la sur un brouillon avant de passer à votre impression.
Je vous conseille de vous « faire la main » sur un motif plus large dans un premier temps.
Commencez par appliquer votre couleur la plus foncée en insistant sur le contour gauche (ou droit) du motif.
Posez ensuite la même couleur plus diluée sur le contour opposé en conservant bien intacte la ligne centrale de « blanc ».
L’option de mouiller votre papier sans couleur est selon moi idéale si votre support papier est suffisamment « costaud » pour encaisser le supplément d’eau. De cette façon, vous permettez à votre couleur de fuser et migrer plus « naturellement » vers les contours de votre motif.
Pour la virole (partie métallique du pinceau) j’opte pour un mélange dilué de noir, de bleu et d‘un peu de brun… testez le résultat de votre mélange et n’oubliez pas de diluer davantage votre teinte si vous la jugez trop foncée.
Le bleu donne selon moi une touche « argentée » au mélange quand une touche de jaune évoquera davantage le métal doré.
Pour modeler les ombres sur la virole, je conserve, comme pour le manche du pinceau, une ligne médiane blanche mais plus large cette fois. Et je ne dépose qu’un trait léger de couleur sur la partie opposée à celle que je viens de peindre.
Pour la mise en couleur des fibres, vous avez le choix, une fois encore… il existe des pinceaux à poils foncés ou clair. Pour ma part, j’ai opté pour un mélange d’ocre, de noir et de marron pour un résultat plutôt clair.
Quoi qu’il en soit, restez léger dans le dosage des pigments et diluez bien… il suffit souvent de peu pour un résultat sympa. Rien ne remplace l’expérimentation !
Autre matériel utilisé pour la carte
Classeur de gaufrage Cuttlebug
Cardstocks blancs texturé et lisse Ephéméria
Scotch de masquage
Agrafes